Mouvements Oculaires (EMDR)
Les Origines des Mouvements Oculaires (EMDR)
La pratique des Mouvements Oculaires également appelé EMDR a été découverte en 1987 par la psychologue américaine, Francine Shapiro qui, fut la première à remarquer que lorsque l’on déplace le regard de gauche à droite et inversement, cela stimule le zone où sont stockées les émotions, où sont retenus les souvenirs de traumatismes dont on a été victime et cela aide à réduire la charge émotionnelle de pensées négatives en cas de chocs émotionnels, de deuil.
Il y a alors un « travail de cicatrisation psychique » qui dissocie le souvenir de l’émotion, ce qui supprime ou réduit la souffrance. David Servan-Schreiber l’a ensuite popularisée en France dans son livre « Guérir ». Elle a été validée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 2013
Comment fonctionne cette pratique de mouvements oculaires (EMDR) ?
Cette thérapie vise à limiter, à réduire, à surmonter la charge émotionnelle liée au souvenir négatif d’un traumatisme (le cerveau est resté bloqué sur l’événement qui a causé le choc sans qu’on en ait conscience) ou causé par une phobie.
On utilise une stimulation bi-alternée, gauche-droite, des deux côtés du corps).
– Elle est généralement visuelle (mouvements des yeux de gauche à droite)
– mais qui elle peut être sonore (stimulations sonores alternativement dans les deux oreilles à l’aide d’un casque)
– ou tactile (petites tapes sur les mains ou sur les genoux en alternant le droit et le gauche) et cela à plusieurs reprises).
Cette stimulation « reprogramme » le cerveau, elle recode (replace différemment) dans le cerveau ce qu’il a perçu (souvenirs, images…) négativement et diminue l’impact du traumatisme, donc la souffrance. L’événement reste en mémoire mais pas l’émotion négative qui y est liée. On peut la combiner cette stimulation avec d’autres pratiques comme l’hypnose. Contrairement à l’hypnose, cette thérapie n’oblige pas le patient à lâcher prise.
Comment se déroule une séance de Mouvements Oculaires (EMDR) ?
1 – Un entretien préliminaire permet de récolter des informations sur le problème à régler et de construire une relation de confiance entre moi et vous.
2 – Puis, pendant les séances suivantes, après avoir fait le bilan de ce qui s’est passé, de ce qui a été ressenti en mieux depuis la dernière fois, je vous replonge volontairement dans votre stress émotionnel .
Je vous demande de repenser à l’événement à l’origine du problème, de le revivre en se concentrant sur les images, les bruits, les idées désagréables, les bruits qui lui sont liés. Je déplace alors rapidement et à plusieurs reprise mes doigts (ou un crayon) devant votre visage (qui ne doit pas bouger) afin que le mouvement rythmique des deux yeux qui les suivent (identique à celui qui se produit pendant la période paradoxale du sommeil) quitte le cerveau émotionnel (cerveau limbique) où il a été stocké.
Entre ces stimulations bilatérales, je vous invite à exprimer ce que vous ressentez, les images qui sont venus et ou vous êtes sur vos émotions. Les stimulations continuent jusqu’à ce que vous ressentiez une diminution de vos angoisses montrant que votre cerveau a « digéré » l’événement qui vous a traumatisé. Ce recodage replace le souvenir dans le cortex et affaiblit la charge émotionnelle liée au souvenir traumatisant.
En fin de séance, vous devez pouvoir parler de ce souvenir sans être désormais assailli par des pensées et des émotions négatives.
Avec l’aide de cet outil, nous comprenons davantage comment nos pensées, croyances, émotions affectent notre corps et notre vie, et par la même comment nous pouvons consciemment effectuer les changements.
Quels sont les bénéfices des mouvements oculaires (EMDR) ?
En priorité, cette thérapie réduit le stress consécutif à un traumatisme, un choc émotionnel quand on a vécu un événement traumatisant (accident, attentat, crime, deuil, viol, agression violente, catastrophe naturelle, épisode de guerre pour un militaire…)
– Elle agit également sur les anxiétés, les angoisses, les terreurs nocturnes, les cauchemars, les symptômes liés à la dépression ainsi que sur les troubles du comportement alimentaire.
– Elle intervient aussi sur des troubles post-traumatiques dont on a oublié la cause (problèmes médicaux, familiaux, professionnels…)
Dans quel cas utiliser les Mouvements Oculaires (EMDR) ?
- Pour des blocages émotionnels
- Suite à un choc émotionnel
- Suite à un évènement traumatisant (paroles choquantes, accident, viol, attentat..)
- Dépendances
- Burn Out
- Changement de Vie : divorce, promotion professionnelle
- Situation difficile : deuil…
- Manque de confiance, d’estime de soi
- Mal être général
- Difficulté à réussir un projet
Tarif d’une séance de Mouvements Oculaires (EMDR)
Séance d’1h30 à 120 €
En présentiel ou en visio
🧒Combien de temps dure une séance de mouvements oculaire ?
Entre 60 à 90 minutes
🧔♂️Combien de séances de Mouvements Oculaires (EMDR) faut-il envisager pour aller mieux ?
C’est variable selon le cas à traiter : 5 à 10 séances espacées d’une, deux ou même trois semaines mais ce peut être plus si le problème à traiter est complexe et la thérapie peut alors s’étaler sur un ou deux ans
👩Y a-t-il des effets secondaires de ces séances de Mouvements Oculaires (EMDR) ?
Il peut y avoir des « moments de gêne » (F. Shapiro), des émotions nouvelles, inattendues, une légère fatigue, on peut se sentir déstabilisé
🧑🦱Y a-t-il des contre-indications à ces séances de Mouvements Oculaires (EMDR) ?
Oui, pour les sujets atteints de troubles psychiatriques graves comme, la schizophrénie car il y a des risques de décompensation (nausée, vertiges…)
👩🦳Peut-on pratiquer cette thérapie de Mouvements Oculaires (EMDR) sur des enfants, des adolescents, des personnes âgées ?
Oui, à tout âge, à condition de bien s’adapter à la personne
🧑🦲Peut-on faire soi-même des Mouvements Oculaires (EMDR) ?
Oui, on « revit » l’événement traumatisant en tapotant alternativement ses deux genoux : ce geste occupe le cerveau qui ne peut en même temps « revivre » l’événement.
🧓La pratique des Mouvements Oculaires (EMDR) sur des enfants peut-il se faire en dehors de la présence des parents ?
Oui, si l’enfant y consent